Les carnets de Kalanan

 

Une escorte pour le gouverneur ou:

"Taorn-Acménia, un aller-retour mouvementé"

Remerciements:

Nous remercions les guides Noril et Croizad de nous avoir fait vivre cette aventure.

Introduction:

De la lumière naît l'espoir et la connaissance nous donne les armes pour combattre l'obscurité. C'est ainsi que moi, Kalanan, corsaire de Taorn, commence aujourd'hui le récit de la mission:"Une escorte pour le gouverneur". Les corsaires de Taorn constituent une compagnie de l'ost de notre ville chargée des missions maritîmes. Notre gouverneur, Noril Lamelune était parti depuis un certain temps déjà à Acménia avec Fylianne, son épouse, en vue de remplir une mission diplomatique de première importance.

Pour assurer sa protection, les échevins de l'ost Azhagal et Aodhanig ont demandé à la compagnie des corsaires de Taorn d'escorter le gouverneur au cours de son retour vers Taorn. Les préparatifs de départ ayant été vite bouclés, nous avons été rapidement en mesure d'entreprendre le voyage vers Acménia, la cité légendaire.

C'est donc cinq corsaires: Lord Mattheus, Anyanonaun, Giges, Orthéga et moi-même qui ont quitté le port de Taorn à bord du yacht "Coq'noix" en cette période de début d'automne.

Le voyage

Or donc,le voyage a commencé le plus paisiblement du monde. Grâce à un bon vent qui gonflait les voiles vertes du Coq'noix nous avons pu tenir une vitesse de croisière appréciable. L'excellence de l'équipage s'est fait sentir à chaque manoeuvre et la navigation, dans ces conditions, s'est avérée être un véritable plaisir. Le seul véritable événement notable a été l'enfermement "accidentel" de Lord Mattheus dans sa cabine...heureusement, nous avons pu le "libérer" à temps pour le repas du soir. Que s'est-il passé entre notre capitaine et son perroquet alors qu'ils étaient coincés dans une cabine minuscule équipée avec du mobilier hobbit et soumis à des odeurs de nourriture en train de cuire? Nous ne le saurons probablement jamais mais ce qui est certain c'est que Maximilien, le perroquet, semble avoir, depuis ce temps une étrange lueur de panique au fond du regard, à chaque fois que son maître cherche à le caresser...

Escale à Port Korkis

Quatre jour de voyage ont été suffisants pour que nous arrivions à Port Korkis sur l'île de la Rencontre. Le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons été surpris...en effet, alors qu'à notre dernier passage ne se dressait encore qu'un simple comptoir, c'est un véritable village d'une vingtaine d'habitants que nous avons trouvé en arrivant.

Accueillis cordialement par Dialka, Angus Mac Gyver (qui avaient décidé de rester là lors de la fondation de Port Korkis) et quelques habitants du cru, nous avons pu apprécier l'avancée des travaux des villageois. Non, seulement les quais ont été achevés mais une tour de guet a été élevée et la vieille palissade a été agrandie et renforcée. Par ailleurs, les villageois terminaient la construction d'un grenier à blé et de quelques lieux de stocks.

Malheureusement, il semble que les gisements de pierres présents sur l'île soient trop éloignés pour être exploités, donc la plupart des bâtiments sont construits uniquement en bois (voire en glaise) ce qui présente des risques en cas d'incendie ou de tempête.

 

Arrivée à Acménia ou "Le poulpe rouge ne partira pas"

 

La fin du voyage se déroula sans incident notoire. Arrivés à Acménia la merveilleuse, nous avons pris contact avec Noril et avons convenu de repartir aussitôt que possible. Malheureusement, le bateau révolutionnaire qui devait ramener le gouverneur, le "poulpe rouge", n'avait pas fini ses essais et il a fallu trouver un autre moyen de transport.

Finalement, nous avons emprunté "L'air de rien", le yacht de Sindbah et après avoir embarqué quelques passagers et les vivres dont nous avions besoin, nous nous sommes préparés au départ.

Gigès ne s'est pas présenté à l'appel. Je l'ai cherché dans toute la ville sans résultat. En fin de compte, je me suis adressé aux gardes des portes de la cité qui m'ont informé qu'un type "grand et gros avec un étrange chapeau vert " était parti à pied. Aujourd'hui encore, je m'interroge sur les raisons qui ont poussé mon ami à prendre cette décision. Je ne peux m'empêcher de me dire que j'aurais dû remarquer à quel point il avait paru mélancolique durant le voyage.

 

Retour vers Taorn, un incident inattendu

 

Après quelques adieux, nos deux bateaux ont quitté Acménia. A bord de "l'Air de rien" se trouvaient Noril, Fylianne, leur enfant nouveau-né, Syl, un elfe Acménien, Orthéga et Anyanonaun, tandis que le "Coq'noix" transportait Lord Mattheus, Silk, un autre elfe, Gwendolina, une farfadette, Balin Eoghammer, un guerrier nain et moi-même.

Les deux premiers jours de navigation se sont déroulés sans événement notoire. Le troisième jour, toutefois, une voile est apparue à tribord. Il s'agissait d'un yacht en fort mauvais état. En approchant nous avons distingué deux marins sur le pont: l'un à la barre et l'autre prêt du mât central. L'Air de rien, un peu en avance sur nous, s'est placé parallèlement au yacht en détresse. Brusquement, une sombre forme humanoïde est apparue près de la barre de ce dernier et le bateau a fait un brusque écart en direction de l'Air de rien. Anyanonuan a tenté une manoeuvre d'évitement. Un instant, j'ai cru que cela allait fonctionner mais, malheureusement, l'Air de rien a manqué de vitesse et n'a pu éviter le choc. Les deux navires, presque parallèles, se sont encastrés l'un dans l'autre et sont restés accrochés. Aussitôt, des silhouettes d'une agilité surnaturelle ont surgi de la cale du yacht agresseur pour fondre sur l'Air de rien.

A cette instant, une voix caverne, surgie de nulle part a déchiré l'air:

"GOUVERNEUUUUUUURRRRR!!!!!! Tu sais qui m'envoie!! Mon maître marche actuellement vers tes alliés et c'en sera bientôt fini d'eux!! ...comme de toi!! Tu n'auras pas la même chance que lors de tes noces!!"

 

A l'abordage!!!

 

Le Coq'noix se trouvait encore à trente mètres et le yacht agresseur (nous avons alors pu déterminer qu'il s'agissait du "Peros") était positionné entre nous et l'Air de rien. Essayant de parer au plus pressé, nous avons donc décidé d'aborder le Peros afin de prendre nos adversaires à revers.

Soudain, un voix terrible a semblé répondre à la première:

"VIENS, VIENS A MOI, ENVOIE TOUS LES SEIDES QUE TU VEUX, J'AI DEJA VAINCU LA MORT UNE FOIS. MONTRE TOI SI TU ES SI FORT, JE NE CRAINS RIEN DE TON ARMEE D'OS ET DE POUSSIERES !" Je n'avais jamais entendu une telle haine et une telle colère dans la voix d'un être humain.

"QUOI ? C'EST TOUT CE QUE TU M'APPORTES COMME PITANCE ? C'EST BIEN PEU POUR ME SATISFAIRE."

C'était la voix de notre gouverneur, mais ses intonations étaient aussi effrayantes que les précédentes.

Un grand "Boum" nous a rappelés à la réalité. Nous venions d'aborder le Peros.

Aussitôt, les choses se sont déroulées très vite. Un forme spectrale est apparue à la proue de notre navire et je l'ai aussitôt mise en joue. Balin Eoghammer et Syl ont sauté sur le Peros. Le combat qui s'en est suivi a été aussi brutal que sanglant. Après que nous nous soyons débarassés du spectre du Coq'noix, Lord Mattheus a sauté à son tour sur le Peros et a engagé le combat avec un squelette qui venait d'éliminer un marin du Peros.

Dans le même temps, Syl et Balin, malgré leur vaillance, ont été défaits par un chevalier des ténèbres mais il y avait plus grave. Le Peros et l'Air de rien commençaient à sombrer. Noril et l'équipage de l'Air de rien, après avoir vaincu leurs adversaires sont passés sur le Peros. Dame Fylianne et Silk ont récupéré les blessés tandis que Noril couvrait leur fuite en se jetant sur le chevalier des ténèbres. Pendant ce temps, Gwendolina et moi-même préparions l'arrivée de nos compagnons en jetant à la mer tout ce qui n'était pas indispensable sur le bateau.

Grand bien nous en a pris car l'instant d'après, le Peros et l'Air de rien ont sombré définitivement et nous avons du rapidement porter secours à ceux qui étaient restés sur ces navires. Le gouverneur était inconscient et commençait à s'enfoncer quand un marin du Peros survivant de l'affrontement vint lui porter secours. Tout ce que nous avons retrouvé du chevalier des ténèbres était sa cape.

Une fois tout le monde à bord, le Coq'noix était en nette surchage et il fut décider de mettre le cap sur Port Korkis et d'aviser une fois là-bas.


 

L'histoire du marin

Le marin nous a déclaré se nommer Péros, comme le navire dont il était le capitaine. C'était un pêcheur originaire d'un village proche d'Acménia qui avait fait escale avec son équipage près de Taorn. Là, il a été capturé par le nécromancien. Ce dernier semble s'être servi du bateau comme d'un piège pour attaquer le gouverneur. Il n'avait, en effet, pas été difficile de déterminer quelle route nous suivrions.

Bien que Péros n'ait pas vu le visage du nécromancien, il a été frappé par sa grande adresse pour réparer la voile du navire. Bref, ensuite, les séides du nécromancien nous ont tendu un piège en nous faisant croire à une avarie et nous avions bien failli y succomber.

 

Conciliabule à Port Korkis

La navigation pour nous rendre sur l'île de la Rencontre a été longue et pénible mais l'acuueil que l'on nous a réservé a vite pansé tous nos maux. En effet, les habitants ont été très honorés de recevoir notre gouverneur et se sont montrés d'une loyauté sans faille.

Après un long conciliabule, nous avons décidé de nous séparer. Du fait de la petite taille du Coq'noix, Lord Mattheus, Anyanonaun, Orthéga, Noril, Fylianne et Gwendolina sont rentrés à Taorn tandis que je restais à Port Korkis avec Syl, Silk et Balin Eoghammer jusqu'à ce que les corsaires reviennent nous chercher avec un bateau de plus grande taille.

Je ne devais apprendre que bien plus tard que le voyage de retour s'était déroulé sans incident et que le gouverneur avait pu rentrer sain et sauf à Taorn la douce.

Kalanan, fou de Taorn

 

 

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